Les marais : un paysage à deux
visages… faisant partie du paysage du Parc Naturel Régional des
Marais du Cotentin et du Bessin
Tout commence par un peu d'Histoire
Il y a quelques 8 000 ans, les marais
du Cotentin et du Bessin formaient de profondes vallées.
La fonte
des calottes glaciaires provoqua une remontée du niveau de la mer. A
chaque marée basse, une couche d’argiles et de sables se déposait.
C’est de cette accumulation que sont nés les cordons dunaires à
l’embouchure de la baie. 1 000 ans plus tard, à cause de ces
cordons, la mer ne parvint que difficilement à pénétrer dans les
marais, ce qui permit l’accumulation de dépôts tourbeux d’eau
douce pendant 5 000 ans. Puis, la mer réussit de nouveau à
submerger partiellement les vallées. Une sédimentation
fluvio-marine, la tangue, se déposa sur la sédimentation organique
antérieure, la tourbe, qu’elle fossilisa.
C’est dans ces fonds de vallées
progressivement comblés que les marais sont nés. Fréquemment
inondés, par les pluies hivernales trop lentement évacuées à
marée basse, ils restaient souvent infranchissables, c'est pour cela
que de nombreux aménagements ont été réalisés afin de valoriser
les marais : canaux, fossés.
Les portes à flot ont été conçues
pour empêcher l’eau de mer de pénétrer dans les terres. Elles
sont actionnées par la seule force des eaux. Elles se referment à
chaque marée montante et s’ouvrent à marée basse pour que l’eau
douce des rivières, accumulée en amont, puisse s’évacuer. Depuis
les 18e et 19e siècles, elles se situent sur les principales
rivières : la Douve, la Taute, la Vire, l’Aure, l’Ay et la
Sinope.
Les portes à flots sur la Douve |
En hiver
De nos jours, les marais sont toujours
marqués par le rythme saisonnier de l’eau.
Lorsque les
pluies sont abondantes, en particulier l’hiver, les rivières
débordent et les nappes phréatiques remontent. Les prairies se
transforment en vaste plan d’eau, on dit que les marais sont
blancs.
Les marais « blancs » |
Au printemps
Dès le printemps, les prairies
émergent des zones inondées. La vie végétale renaît. Vaches et
chevaux sont mis à brouter sur les prairies, c'est ce que l'on
appelle la « mise au marais ».
Les marais au printemps |
Un lieu de cohabitation !
Les marais restent le reflet des
activités humaines qui y cohabitent : l’agriculture, la pêche, la
chasse, l’observation de la nature, le tourisme…
Les animaux eux aussi doivent
cohabiter, tels que le lièvre, les oiseaux migrateurs (canard,
vanneaux huppés) mais aussi les chevaux et les bovins dans les
marais communaux.
Alexis
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